jeudi 28 février 2013

Victoria

Pendant quelques jours et profitant des vacances des sports d'hiver, nous sommes allez à Victoria aujourd'hui Limbé à quelques 40 km de la frontière avec le Nigéria. Je ne vais pas me lancer dans une longue description de cet endroit sous domination d'abord allemande puis britannique de 1916 à 1960.



Quelques tombes de soldats du Commonwhealth rappellent encore cette période.


Afin d'y accéder on traverse pour une fois des champs immenses de bananiers pour l'exportation (Del Monte Company) et d'hévéa pour le caoutchouc. Pas d'anecdote particulière en dehors du fait que les caissiers des péages routiers cherchent systématiquement à nous rendre la monnaie avec des billets inutilisables... qu'il faut demander à changer immédiatement.

Vu les étendues on peut quand même se dire que la culture intensive est beaucoup plus pratiquée dans cette partie du pays. On alimente alors les polémiques récurrentes sur les différences entre anglophones et francophones... les premiers étant généralement jugés plus travailleurs et efficaces que les seconds... Une petite plaisanterie court d'ailleurs à ce sujet : "le Cameroun est bilingue... mais pas les camerounais".

L'ambiance est bien différente de Kribi, autre zone balnéaire du Cameroun. Ici, il pleut très souvent, les nuages étant retenus par le "char des Dieux" : le Mont Cameroun. La végétation est très dense et très verte. Le climat est chaud et humide. Les plages sont faites de sable volcanique noir. J'ai fais ma petite collection de pierre de lave... On retrouve des constructions qui rappellent bien sûr la belle Angleterre. La zone de Victoria a été très tôt confrontée aux occidentaux depuis le 18ième voire le 17ième siècle, peut être avant même Douala.


Les missionnaires anglais se sont installés dès 1843 c'est à dire bien avant la prise de possession du territoire par le Capitaine allemand Nachtigal dont j'ai déjà parlé.

Quelques traces existent de cette occupation occidentale et notamment un jardin botanique créé en 1892. Certaines espèces sont assez fabuleuses...



Il y a surtout un site particulièrement intéressant de traite négrière situé à quelques kilomètres de Victoria redécouvert en 1987. L'ambassade de Etats-Unis subventionne actuellement le nettoiement du site et la viabilisation de son accès. Bon, évidemment, il faut toujours discuter du "prix" pour visiter avec un parfait inconnu qui prétend connaître celui qui s'occupe des "tickets". Après plusieurs coups de téléphone dont je me suis demandé s'ils étaient bien réels on va à destination.

Un immense travail archéologique devrait être mené. Malgré les explications de notre guide "ad hoc", l'usage des bâtiments devrait être à nouveau recherché car il est très probable que l'endroit a eu plusieurs vies... Certains affirment qu'environ 400 000 esclaves sont passés par cet endroit qui est resté utilisé jusque dans les années 1840 par les africains eux-mêmes. En effet, il est souvent délicat d'en parler mais n'oublions pas qu'il a fallu attendre les années 1880 pour que les occidents pénètrent à l'intérieur des terres d'afrique centrale. Toute la traite se passait avec l'appui des tribus côtières allant chercher de la "marchandise" en "brousse" pour l'échanger contre une multitude d'objets ou d'ustensiles. Je l'ai peut-être déjà évoqué mais la perle est un produit d'importation ici. La perle originelle c'est le coquillage... les autres étaient fabriquées au 18ième siècle et venaient principalement d'Italie.

L'intérêt de cet endroit est réel. En face de l'embarcadère, l'île "Nicholls" permettait d'entreposer les esclaves sans craindre qu'ils ne s'échappent en attendant l'arrivée des navires anglais, portugais, espagnols et français. La plupart des hommes, femmes et enfants qui ont été déportés, étaient originaires des grassfields et des forêts profondes, ils ne savaient pas nager.

Lien vers le petit album photo...

Ah, petit détail, à l'hôtel nous étions gentiment accompagné par un militaire armé...

lundi 18 février 2013

Opération à Douala...

Une action structurée et qui s'est bien déroulée à Douala, capitale économique du Cameroun...

Maintenant il faut en tirer toutes les conséquences. C'est page 6 du bulletin.

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