lundi 4 juin 2012

Du tourisme pour éviter l'ennui du week-end.

L'ennui vient rapidement à Yaoundé le week-end. A part faire du sport, lire ou alors boire de la "Castel" et écumer les cabarets de la ville, il n'y a pas grand chose à faire. Les distractions culturelles se limitent la plupart du temps au Centre Culturel Français avec une offre variable. Il n'y a plus de cinéma au Kameroun depuis 3 ans. Les expositions et autres activités culturelles sont rares ou largement inadaptées et souvent matière à faire d'abord des affaires. En occident, c'est pareil mais le verni est mieux présenté... Ici on est sollicité clairement au bout de 5 à 10 minutes.

Il m'arrive donc de faire du sport, de passer un peu de temps à apprendre l'ewondo, de réapprendre à lire un minimum, de faire la visite des librairies locales, de continuer à découvrir la ville, ses quartiers, ses marchés (avec pas grand chose dans les poches !). Pour en avoir fait à peu près le tour, je fréquente de moins en moins les restaurants pour les blancs aux prix exorbitants et commence à m'intéresser à ce qui existent dans les quartiers et manifestement il y a de bonnes chances de trouver un excellent rapport qualité/prix !!

Mon autre activité est désormais de faire du tourisme autour de Yaoundé pour l'instant. Avec un peu de préparation et parfois de la persévérance, on réalise le potentiel touristique de ce magnifique pays. Les expatriés se plaignent du manque de sites, mais il faut simplement savoir chercher, partir courageusement sur les pistes et ... ne pas avoir peur du peuple de la forêt... L'esprit de découverte de tous mes compatriotes peut effectivement s'en trouver limiter consciemment ou inconsciemment. Il est parfaitement vrai que cela peu poser des difficultés car on ne sait jamais vraiment qui on rencontre.

L'essentiel est d'être pragmatique lors de ces petits voyages. Entre mes compagnons de route camerounais qui ne veulent pas grimper sur les rochers de peur d'attirer le mauvais esprit, qui ne sont pas rassurer à l'idée de partir sur de profondes pistes par temps un peu pluvieux (ce qui est compréhensible) ou alors qui ne comprennent pas pourquoi je prends des photos d'un vulgaire arbre qui pousse sur un caillou, le chef du village a qui on doit demander l'autorisation de visiter le site contre "compensation", les forces de l'ordre qui ont mal à la tête et qui vous réclament de quoi acheter du whisky, les éventuelles pannes mécaniques qu'il ne faut jamais sous-estimées et parfois les approximations des habitants pour vous indiquer la route, le tourisme au Kameroun est pittoresque, comblé de petits délices réguliers...

Alors quelques photos de mes modestes aventures des deux derniers dimanches. Les rochers de Mézesses vers la petite ville de Sangmélima, structure rocheuse en granit qui a le pouvoir d'exhaucer certains voeux. Cela n'a pas empêché les autorités locales a autoriser la destruction partielle du site pour récupérer la roche et bitumer la route locale. Les explosions ont aussi entraîné la fuite du gros gibiers et des singes du coin vers la forêt plus profonde. Du haut de ces rochers ont peu entendre tous les bruits de cette forêt. C'est assez fantastique !

Aujourd'hui, ce rocher continue a être découpé mais de façon beaucoup plus artisanale. Les "casseurs de pierre" comme on pouvait les appeler en Europe au XIXème siècle font du feu sous la roche et essayer de la fendre grâce à la chaleur. 






L'église de Foulassi. La légende officielle veut que l'hymne officiel du Kameroun ait été écrit par les élèves de l'école normale de cette toute petite ville. En réalité, c'est un pasteur français qui a fait travailler les élèves sur un le sujet de "l'avenir du Kameroun". Il en est sortie le texte suivant mis en poème :

« O Cameroun berceau de nos ancêtres
Autrefois tu vécus dans la barbarie.
Comme un soleil tu commences à paraître
Peu à peu tu sors de ta sauvagerie.
Que tous tes enfants du Nord au Sud ;
De l’Est à l’Ouest soient tout amour
Te servir que ce soit leur seul but
Pour remplir leur devoir toujours
Refrain :
Chère patrie; terre chérie;
Tu es notre seul et grand honneur
Notre joie et notre vie,
A toi l’amour et le grand honneur
Tu es la tombe ou dorment nos pères
Le jardin que nos aïeux ont cultivé.
Nous travaillons pour te rendre prospère ;
Un beau jour enfin nous serons arrivé.
De l’Afrique soit fidèle enfant
Et progresse toujours en paix
Espérant que tes jeunes enfants
T’aimeront sans borne à jamais »
Le « Chant de ralliement Kamerounais » fut adopté comme hymne national du Cameroun (loi du 5 novembre 1957). Seules les 4 premières phrases du premier couplet furent modifiées de l’original (loi du 20 mai 1970) par :
« O Cameroun berceau de nos ancêtres ;
Va debout et jaloux de ta liberté
Comme un soleil ton drapeau fier doit être
Un symbole ardent de foi et d’unité.
Que tous tes enfants du Nord au Sud ;
De l’Est à l’Ouest soient tout amour
Te servir que ce soit leur seul but
Pour remplir leur devoir toujours »

L'Eglise construite par des volontaires missionnaires américain a un petit côté construction romane des Cévennes qui ne laisse pas indifférent.




Le piton rocheux d'Ako-Akas perdu en pleine forêt équatoriale vers la frontière du Gabon. Il faudra que je retourne à cet endroit pour en faire l'ascension. Par manque de temps et un équipage pas très volontaire... je n'ai pas pu le faire. Ce n'est que partie remise.




Et enfin, une petite curiosité. Un véritable arbre à Palabre à Nkolandom... pas très loin de la ville d'Ebolowa, capitale de la région Sud du Kameroun.



Aujourd'hui c'est lundi et il faut se remettre à travailler, enfin... je me dois quand même d'écrire un petit texte sur la façon dont l'administration camerounaise fonctionne.

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